Quand on entend RATP, généralement, ce sont les mots grèves, stations, contrôleurs, tickets, retard qui vient en tête ! Mais si on vous disait que le groupe RATP possède des espaces de coworking, et d’événements partout dans Paris ? Et bien, vous nous diriez “Pourquoi une société de transports urbain fait dans le coworking ?” On vous explique tout aujourd’hui avec Urban Station et l’inauguration d’un nouvel espace à Bastille.
Refaire tout, du sol au plafond
Urban Station est une initiative de la RATP Real Estate, le bras foncier de la RATP. Créée il y a 5 ans, son seul but est de valoriser le foncier que la RATP a partout dans Paris intra-muros. En effet, le groupe RATP possède plus de 100 000 m2 carrés de foncier, acquis au fil de ces 30 dernières années. L’objectif est d’également de générer du chiffre d’affaires pour une RATP, qui est un établissement publique à caractère industriel et commercial. Enfin, le dernier objectif, et non des moindres, est de valoriser la marque RATP en entamant une prochaine mutation.
La visite de l’immeuble Rue de la Cerisaie commence… Au sous-sol. En effet, nous sommes d’abord conduits à la sous-station de Bastille, en activité depuis 2011. L’endroit est le cœur des lignes de métro 1, 5, 7, 8, et 14. Le guide nous explique qu’ici, ils font refroidir les installations avec de l’air froid et sont l’une des 18 sous-stations à Paris. Sous le bruit indicible des machines, il nous a expliqué que la RATP est son propre exploitant réseau PHT. Le réseau PHT est le système de télécommunications interne de la RATP, basé sur son propre réseau de fibre optique. Il lui permet de gérer toutes ses données critiques (transport, sécurité, exploitation, communication) de manière autonome, rapide et sécurisée, sans dépendre des opérateurs télécom publics. Cela rend la société totalement autonome.
Sur les toits de Paris
Puis la visite nous emmène cette fois-ci dans un bâtiment désaffecté totalement remis à neuf. En effet, ce nouvel Urban Station était à l’origine l’un des nombreux bâtiments laissés à l’agonie par la RATP. Car oui, remettre à neuf ces bâtiments a également un but écologique. Cette approche, comme nous l’indique le guide, permet de réduire l’empreinte carbone des activités de l’entreprise mais également le réemploi du mobilier.
Le design bleu/vert rappelant les couleurs de notre fleuron des transports ferroviaires et les murs en baux rendent l’endroit très raffiné. On s’éloigne de l’univers très tertiaire et rustre que pouvait offrir la sous-station. 2 étages suffisent pour arriver à la partie événementielle de l’immeuble. Un restaurant, une salle de conférence (transformée en musée pour l’occasion), et un espace coworking enjolivent désormais le bâtiment. Sebastien Soreau, Directeur Général de RATP Real Estate, souligne que les isolations et les fenêtres ont été refaites avec la menuiserie de l’époque. Rappelant, par là, tout le respect porté à l’Histoire de la RATP. Il dit également que cela respecte les normes architecturales et surtout permet de ne pas sentir la chaleur pendant l’été.
Le dernier étage est le joyau de la couronne : un rooftop couvrant une bonne partie de toit avec une salle de gala qui permet de passer d’un rooftop à un autre. Toute la construction selon Sébastien Gimenez, directeur business Line Event Urban Station, n’a nécessité qu’un an de construction. Une célérité qui témoigne de la volonté des dirigeants de redorer le blason de la maison RATP.

Urban Station à la conquête de Paris
Si aujourd’hui, ces espaces de bureaux Urban Station existent dans tout Paris depuis un bon moment (5 espaces de travail et 4 lieux événementiels), Urban Station Bastille est particulier. Celui-ci, les deux autres qui ouvriront en octobre 2025 et en septembre 2026 (Auteuil et l’île de la Cité) ont de particuliers qu’ils sont construits au sein de sous-stations électriques.
Ainsi, ces Urban Station prennent une dimension historique, mais également une dimension ludique avec les câbles, fils qui font tourner Paris en bas et le luxe et le chic qui se passe en haut.
Le prix du rooftop s’élève à 169 € par personne et le 2e étage à 149 €. Des Urban Station qui sont amenés à se diversifier dans leurs thématiques selon S.Gimenez : “Pourquoi pas demain des footcourts ? On ne sait jamais ! Tout dépend du modèle économique qui est le plus viable pour nous.”

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